Les 27 commissaires européens désignés par Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, débutent leurs auditions devant le Parlement européen aujourd’hui. Les députés européens vérifieront s’ils ont les compétences nécessaires et s’ils sont adaptés au poste. L’échec de l’un d’entre eux entraîne, pourrait remettre en cause sa nomination.
Les 27 commissaires européens désignés par Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, débutent leurs auditions devant le Parlement européen aujourd’hui. Les députés européens vérifieront s’ils ont les compétences nécessaires et s’ils sont adaptés au poste. L’échec de l’un d’entre eux entraîne, pourrait remettre en cause sa nomination.
« Ils sont conscients de leurs faiblesses, mais se savent protégés », affirme Le Monde. Les commissaires désignés seraient protégés par un pacte conclu entre les deux grands partis, le Parti populaire européen (PPE, droite) et les sociaux-démocrates (S&D, gauche). Pourtant, leur candidature a été « jugée tantôt scandaleuse, tantôt surprenante », rappelle le quotidien.
Pour Euronews, « certains membres de la future Commission européenne ont du souci à se faire ». Faisant le tour des candidats, il met en avant « le Britannique Jonathan Hill, très critiqué pour son passé de lobbyiste dans le secteur bancaire », « le Hongrois Tibor Navracsics, accusé de venir d’un gouvernement en déficit démocratique » et l’ancienne Première ministre slovène Alenka Bratusek chargée de l’Union énergétique, dont « certains doutent qu’elle ait les compétences requises. »
El Pais souligne que pour l’Espagnol Miguel Arias Cañete, désigné au Climat et à l’Energie, « il est prévu une des audiences les plus tendues ». Il a été sous le feu des critiques en raison de ses liens avec l’industrie pétrolière dans son pays. Il a vendu récemment ses actions dans deux entreprises de ce secteur, mais son beau-frère reste à leur tête. Il a également été remarqué pour ses attaques machistes à l’encontre de l’une de ses adversaires lors de la campagne pour les élections européennes. En tant que député européen, membre de la commission sur l’agriculture, il avait oublié d’inscrire dans sa déclaration d’intérêt qu’il était conseiller auprès d’une entreprise agricole.
Le Monde, quant à lui, s’est intéressé aux « fantômes de la commissaire roumaine », Corina Cretu. Un hackeur roumain a dévoilé « ses courriels passionnés envoyés à Colin Powell, ancien secrétaire d’Etat américain ». Un ancien général de la police politique communiste a publié un article en ligne « où il explique, sans la moindre preuve, que Mme Cretu aurait été utilisée par les services secrets russes pour tendre un piège à M. Powell ».
La semaine s’annonce donc intense pour l’équipe Juncker. La Croixrappelle que l’exercice « a fait tomber des têtes dans le passé ». Le risque est réel car « Jean-Claude Juncker a multiplié ces nominations à contre-emploi », souligne le journal.