Améliorer les droits des homosexuels ne signifie pas forcément que, dans les faits, ils se sentent plus à l’aise. En 2012, lors d’un grand sondage sur la situation des personnes LGBT, l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne leur a demandé s’ils pouvaient avoir peur de se tenir la main dans la rue. Résultat, en moyenne plus de la moitié des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative. Et si c’est en Europe de l’Est où l’on se sent le moins à l’aise, la France ne s’en sort pas très bien non plus, des résultats peut-être liés au contexte tendu autour du mariage pour tous.
A l’inverse, il semble plus simple d’assumer sa sexualité en Espagne et dans les pays nordiques.
IVG, L’ESPAGNE RÉGRESSE
En proposant un avant-projet de loi limitant fortement l’accès à l’IVG, Alberto Ruiz-Gallardón, le ministre espagnol de la Justice, est sur le point de remettre totalement en cause une des législations les plus progressistes en la matière. Promulguée en 2010 par le socialiste José Luis Zapatero, la loi actuellement en vigueur sur l’avortement autorise l’interruption volontaire de grossesse jusqu’à la 14e semaine de grossesse. Si le Parlement adopte ce projet de loi malgré l’importante mobilisation citoyenne, le pays rejoindra le groupe des cinq pays de l’Union européenne qui limitent ou interdisent aujourd’hui totalement l’avortement.