La planète a largement condamné la décision du président américain de sortir de l’accord de Paris. Macron promet des initiatives rapides sur le climat. Le président français a répondu jeudi soir au président américain, après que ce dernier ait annoncé sa décision de sortir de l’accord de Paris sur le climat.
Dans une déclaration en français puis en anglais faite en vidéo tard dans la soirée, Emmanuel Macron a affirmé que renégocier l’accord de Paris n’était pas négociable, et a condamné la décision américaine. Il a aussi annoncé des initiatives qui seraient prises dans les prochains jours pour répondre aux États-Unis.
« Nous partageons tous la même responsabilité » pour la planète, a-t-il dit. Il a aussi lancé un nouveau slogan en réponse au « Make America Great Again » de Trump :
La décision des États-Unis de sortir de l’Accord de Paris a provoqué une série de réactions consternées ou porteuses d’espoir.
La coalition pour une grande ambition, formée durant la COP21, s’est ranimée pour déclarer sa déception, et affirmer sa détermination à continuer d’avancer dans la lutte contre le changement climatique.
Refus net de nouvelles négociations
L’UNFCCC, le bras armé de l’ONU sur le climat, a aussi publié un communiqué, assurant que « l’accord de Paris reste un traité historique signé par 194 parties et ratifié par 147. Il ne peut donc pas être renégocié à la demande d’une seule partie ».
La sortie des États-Unis de l’accord a aussi été dénoncée par des nombreuses villes, collectivités locales et organisations aux États-Unis, qui ne cachaient pas leur honte jeudi. Le président américain s’est en effet étendu sur les « toutes petites hausses de température » en soulignant que la lutte contre le changement climatique risquait de coûter très cher aux États-Unis en termes d’emploi et de croissance. Une assertion qu’aucun économiste sérieux ne soutient.
Les spécialistes soulignent néanmoins que la sortie des États-Unis de l’accord de Paris sera moins pénalisante pour l’accord que s’ils étaient restés. Et si Trump souhaite négocier autre chose, le refus de toutes les parties de rediscuter l’accord l’en empêche. Les États-Unis risquent de se trouver quelque peu isolés à toute table de négociation : seuls la Syrie et le Nicaragua ne font pas partie de l’accord de Paris.