
POLITIQUE – C’est bien évidemment un coup très dur pour la principale intéressé. Mais cette décision du Parlement européen est également un camouflet pour Emmanuel Macron. Sylvie Goulard a été recalée, jeudi 10 octobre, pour le poste de commissaire européenne.
Proposée par le président de la République et adoubée par la présidente de la Commission Ursula van der Layen, elle aurait dû obtenir un vaste portefeuille économique.
Mais l’éphémère ministre de la Défense d’Emmanuel Macron n’a pas obtenu l’aval des eurodéputés qui devaient confirmer sa nomination. Ils ont dit non à 82 voix contre 29.
Elle n’a pas été suffisamment convaincante sur les sujets des affaires qui lui avaient déjà coûté en juin 2017 sa place au gouvernement. A l’issue d’une première audition il y a une semaine, les parlementaires lui avaient demandé des précisions par écrit avant de l’auditionner une seconde fois ce jeudi. Dans les trois cas, elle a répondu qu’elle ne démissionnerait pas automatiquement en cas de mise en examen dans l’affaire dite des emplois fictifs du Modem au Parlement européen.
Elle n’a pas non donné suffisamment de détail sur son travail fourni entre 2013 et 2016 (alors qu’elle était eurodéputée) pour l’institut Berggruen, un think-thank fondé par le milliardaire germano-américain Nicolas Berggruen. Dans les deux cas, l’Olaf ( l’office anti-fraude de l’UE) est saisi pour enquêter.
Emmanuel Macron va désormais devoir proposer un autre nom, de préférence féminin pour ce poste.