Les résultats de cette enquête menée pour la Fondation Jean Jaurès du 7 au 14 janvier 2014 auprès de 4879 personnes représentatives de la population de six pays membres de l’Union européenne (France, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Espagne, Italie), font apparaître une attitude paradoxale des citoyens européens à l’égard de l’Europe. Si d’un côté, les habitants de ces six Etats se montrent majoritairement favorables à certaines nouvelles étapes de la construction européenne, ils émettent en même temps un jugement sévère et dur sur l’Union européenne ainsi qu’une défiance inégalée à ce jour à son encontre. A l’heure où la crise s’est installée durablement dans le paysage économique, social et institutionnel européen, tout se passe comme si la période de dépression économique que nous traversons avait un double effet sur le regard et la perception des citoyens sur l’Europe. Elle concrétise l’idée qu’il vaut mieux s’unir afin de faire face aux difficultés – et donc en cela encourage de nouvelles avancées de la construction européenne – tout en dévoilant les limites, les imperfections et les blocages de l’édifice actuel – suscitant ainsi en retour une forte défiance.
Echantillon de 4879 pers., représentatif de la population française (804 pers.), allemande (820 pers.), britannique (812 pers.), belge (803 pers.), espagnole (820 pers.) et italienne (820 pers.) âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession) après stratification par région. Les interviews ont eu lieu par questionnaire auto-administré en ligne (CAWI – Computer Assisted Web Interviewing) du 7 au 14 janvier 2014.
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