« Le candidat des sociaux-démocrates européens a lancé jeudi à Paris sa campagne devant quelque 1600 militants socialistes en promettant la lutte contre le dumping fiscal et social.
À l’occasion d’un meeting à Paris, l’actuel président du Parlement européen a décliné ses priorités pour l’Europe en reprenant la formule de François Hollande lors de son débat télévisé contre Nicolas Sarkozy en 2012, « Moi président » devant quelque 1600 militants et responsables politiques de différents pays européens.
« Je veux être le premier président élu de la Commission européenne », a-t-il affirmé. Pour la première fois à l’occasion des élections européennes de mai 2014, la majorité obtenue au Parlement européen sera déterminante dans le choix du futur président de la Commission européenne.
« Moi, président de la Commission, je donnerai la priorité à la lutte contre le dumping social et fiscal », a entamé Martin Schulz. Alors que la directive d’application de la directive sur les travailleurs détachés vient d’être adoptée par le Parlement européen, le candidat socialiste s’est engagé « à réécrire le texte » en cas de victoire aux élections.
Lutte contre le dumping
Autre engagement, la défense d’un salaire minimum européen. « Ce n’est pas un objectif inatteignable, regardez, même en Allemagne nous y sommes parvenus». Sur le front du salaire minimum, Martin Schulz pourra compter sur le soutien de la tête de liste socialiste en Île-de-France, Pervenche Bérès.
Ovationnée par les militants, l’actuelle présidente de la commission de l’emploi et des affaires sociales a défendu le modèle d’une Europe sociale et a promis « d’arracher enfin le salaire minimum européen ». « Les libertés économiques ne peuvent pas, ne doivent pas l’emporter sur les droits sociaux», a-t-elle poursuivi.
Sur le front de la fiscalité, autre cheval de bataille des sociaux-démocrates européens, le candidat à la succession de José Manuel Barroso a affirmé son engagement en faveur de la taxe sur les transactions financières.
Afin de lutter contre l’évasion fiscale à l’intérieur et à l’extérieur de l’Union européenne, Martin Schulz a enfin promis « d’appliquer un principe simple : le pays du profit sera le pays de la taxe ! »
Une campagne anti-austérité
Mais le principal mot d’ordre de la campagne socialiste pour les élections européennes de mai 2014 reste la réorientation de l’Europe de l’austérité mise en place par le centre-droit européen (PPE) aux manettes de l’UE durant la crise (…).
De son côté, Martin Schulz a insisté sur l’importance de réorienter les politiques d’austérité en place en Europe. « On ne peut pas assainir un budget sans croissance », a-t-il pointé du doigt. Mais le candidat reste plus prudent sur un éventuel assouplissement des critères de Maastricht, que réclame une partie des socialistes français (..). »
L’intégralité de son discours :