Avec les prochaines élections européennes, il convient que l’Europe effectue un changement de politique radical et que soit renforcé le rôle du Parlement. C’est le Parlement en effet qui, à de nombreuses occasions, a été le meilleur allié des syndicats dans leur lutte contre les plans de la Commission défavorables aux salariés. Lors de la manifestation du 1er mai à Francfort, Bsirske a déclaré : « Les gens ont la possibilité de voter pour un changement de direction et pour une Europe sociale, solidaire et démocratique ».
Il s’est également prononcé pour la création d’un fonds européen d’avenir, financé par une taxe sur les transactions financières et l’impôt sur la fortune. Face aux 23 millions de chômeurs en Europe, il pense qu’un tel fonds permettrait, grâce à des investissements pour la formation et l’emploi, de contrer la politique actuelle d’économies et de casse sociale.
Le projet d’introduction en Allemagne du salaire minimum à 8,5€ à partir de janvier 2015 est pour lui un « grand pas en avant et une victoire historique ». Il devra être généralisé très rapidement et augmenté à 10€. Les dispositions actuelles qui excluent les chômeurs longue-durée et les jeunes ne sont pas acceptables.
Le Président de ver.di a clairement refusé la perspective de porter l’âge de la retraite à 67 ans en Allemagne, il considère par contre comme « un pas dans la bonne direction » la disposition nouvelle prévue de fixer la retraite à 63 ans sans abattement après 45 années de cotisations.
Compte-rendu rédigé par Daniel Priou