Aujourd’hui débute à Paris un cycle de 11 jours de négociations autour du climat, « la dernière chance pour le climat », notent plusieurs journaux comme le quotidien belge Le Soir. La grande majorité des chefs d’Etat et de gouvernement se déplacent à Paris pour la conférence organisée par les Nations Unies, dont le but affiché est de parvenir à un accord mondial sur la répartition entre les Etats des efforts pouvant permettre, entre autres, une réduction du réchauffement climatique.
Pour François Hollande, lors de la COP 21, « c’est le sort de l’humanité qui est à l’ordre du jour de cette conférence. Après les attentats survenus en France, nous devons traiter l’urgence et répondre au défi terroriste, mais aussi agir pour le long terme« , prévient le président de la République. [Courrier international].
« Après l’horreur des attentats du 13 novembre, plus de 140 chefs d’État et de gouvernement ont mis un point d’honneur à venir à Paris, comme prévu depuis plusieurs semaines, pour s’engager sur le climat« , rapporte Le Figaro. Il sera néanmoins « difficile d’assurer davantage de sécurité au sommet de Paris » selon le Spiegel.
Les Echos évoquent une « négociation historique« , mais ajoutent que « certains pays émergents pourraient faire obstacle« . Une opinion partagée par Le Monde qui rappelle que « si les Etats-Unis et la Chine parvenaient à eux seuls à un accord bilatéral de réduction des émissions de CO2, cela concernerait déjà 41 % de leur volume global actuel« .
Libération ajoute que « depuis sa création à Rio en 1992, la Convention des Nations unies suscite tous les ans beaucoup d’espoirs. Douchés aussitôt« .
Pour Pascal Canfin, ancien ministre délégué du Développement et nouveau Président de WWF, « nous avons fait la moitié du chemin » des négociations [L’Obs].
Pour ce qui concerne le reste des discussions, l’Express analyse les positions des « pays ou coalitions qui feront la pluie et le beau temps à Paris » tels que l’Inde, la Chine ou encore les Etats-Unis, entre autres.
Le quotidien allemand Zeit s’attarde quant à lui sur « les points de discorde les plus importants […] si controversés qu’ils ne seront peut-être clarifiés qu’à la fin des négociations« . Il y est notamment question de l’objectif des deux degrés de réchauffement d’ici 2100.
Les négociations n’en sont pas moins essentielles, il s’agit durant deux semaines de préparer « le début d’une nouvelle ère » [La Tribune]. Pour The Telegraph, l’ère du fossile arrivera à son terme en même temps que les négociations de la COP21.
Si les négociations devaient s’avérer être un échec, il faudra se préparer à de « graves crises économiques et migratoires » de par le monde [Courrier international]. L’ancien Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) Javier Solana confirme dans le journal El Pais cette vision, « les actions qui seront prises auront inévitablement un impact sur les investissements futurs dans l’économie« .
Cela n’empêche pas certains Etats, tels que la Belgique, de se présenter à l’ouverture du sommet sur le climat sans accord sur la répartition de l’effort climatique [La Libre].
Afin d’insuffler aux dirigeants mondiaux la conviction nécessaire à la conclusion d’un accord sur le climat, « des dizaines de milliers de militants écolos défilent dans toute l’Europe« , rapporte Euronews.
« Plus de 570.000 personnes ont participé aux 2.300 marches pour le climat organisées dans 175 pays, selon des estimations de l’un des organisateurs, l’ONG Avaaz » [L’Express].