« 60 % des Français se disent intéressés par le sujet, et 59 % refusent toute sortie de l’euro. C’est un sondage BVA pour iTélé et Le Parisien qui l’affirme. A 20 jours du scrutin européen, 60 % des Français se disent « intéressés » par le sujet. Ils n’étaient que 54 % à répondre la même chose il y a 5 ans, lors des précédentes élections.
En revanche, les municipales, traditionnellement plus impliquantes parce qu’il s’agit de politiques très locales, avaient recueilli un intérêt plus marqué. 76 % des électeurs se disaient intéressés quelques semaines avant les municipales. Ce qui n’avait pas empêché l’abstention d’atteindre un record, à 36 %
L’abstention, « funeste erreur »
En 2009, les élections européennes avaient donné lieu à une large abstention, ce qui fait craindre un taux record d’abstentionnistes pour le 25 mai. Les jeunes semblent néanmoins peu concernés par le sujet : seulement 47 % des 18-34 ans se sentent impliqués.
La question de l’abstention préoccupe tous les partis, y compris l’extrême droite; elle devrait atteindre 58 à 62 % selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI. « Ne nous décevez pas et allez voter. Ne commettez pas la funeste erreur de l’abstention » a demandé Marine Le Pen à ses troupes, le 1er mai.
A l’extrême gauche, le parti de Robert Hue, le Mouvement Unitaire Progressiste appelle à voter blanc « sans complexe » selon le Journal du dimanche, tandis que le mouvement de Jean-Pierre Chevènement, MRC, appelle à boycotter les élections européennes.
L’euro et l’UE restent des piliers
Alors que les sondages prédisent un score très élevé pour le Front national en France, soit non loin de l’UMP qui devrait remporter la majorité des suffrages, les idées du parti d’extrême droite n’ont pas l’air de faire mouche. Selon le dernier sondage réalisé par OpinionWay fin avril, l’UMP recueillerait 22 % des votes, le FN 20 % et le PS 18 %.
Libération et l’institut Viavoice ont en effet questionné les Français sur les valeurs européennes. 60 % des personnes interrogées se disent contre une sortie de l’euro, l’idée phare du programme de l’extrême droite. L’idée du noyau dur de la construction européenne remporte aussi l’adhésion de la population : 64 % des sondés souhaitent que l’UE se recentre sur certains pays
En revanche, pour près d’un français sur deux, soit 49 %, l’Union européenne évoque « quelque chose de négatif », alors que 45% qui jugent le contraire. »