Le 25 mai prochain, les électeurs de l’Union Européenne seront appelés aux urnes. Depuis dix ans, José-Manuel Barroso conduit une Europe de l’austérité, de la récession, qui n’a pas su faire face à la crise ni répondre aux attentes des peuples. Pire que tout, sa gestion a dramatiquement éloigné les citoyens de l’idée européenne. En 2014, il n’y a pas d’autre issue que le changement. Ce changement, c’est Martin Schulz qui l’incarne.
« Après une décennie au pouvoir, l’heure du bilan a sonné pour la droite européenne. On nous avait promis un continent de prospérité, de progrès, l’espace le plus avancé de l’humanité. Mais depuis des années, l’Europe traverse une crise économique d’une ampleur inégalée. Que fut la réaction des dirigeants européens ? Comment essayèrent-ils contrer la crise? Il paraît déjà osé d’affirmer qu’ils ont « essayé » ! Traversée par le dogme libéral, la Commission Barroso n’a pas apporté l’aide que réclamaient les Européens pour faire face à la récession. Pire, les politiques austéritaires ont aggravé une crise qui n’était pas la nôtre. Dans ce contexte, l’unique réponse fut des objectifs de réductions drastiques des déficits, profondément inadaptés aux impératifs de croissance. Depuis quatre ans, l’Europe est plongée dans la récession, le chômage, intrinsèques aux montées du populisme, voire du fascisme, comme on le constate en Grèce avec la progression du parti Aube Dorée.
Changer, c’est une question de survie au regard de l’échec de l’Europe conservatrice. Pour la première fois, en 2014, les Européens ont l’occasion d’élire le Président de la Commission européenne, par l’intermédiaire des listes. Il ne s’agit plus d’une nomination douteuse entre dirigeants et technocrates, mais d’une désignation populaire. Pour changer l’Europe, ce scrutin doit se conclure par l’élection de Martin Schulz. Son projet, c’est la réorientation de l’Europe vers la croissance, vers les défis de 2014 et les horizons du XXIème siècle. Socialistes, sociaux-démocrates, progressistes et bien d’autres s’unissent derrière sa candidature, car elle est sûrement la seule qui puisse faire obstacle au déclin annoncé du Vieux Continent.
Vous me direz, et peut-être à juste titre, que le « changement » de 2012 a déçu. Je vous répondrai de ne pas perdre espoir. En réalité, le changement en France ne peut prospérer sans le changement en Europe. Sortir de la crise, engager une période de croissance robuste, durable, c’est allier deux politiques. Une politique nationale de réduction des dettes publiques à un rythme soutenable, car nous ne pouvons conserver ce fléau et espérer protéger tant notre souveraineté que notre crédibilité. À cette volonté de sérieux budgétaire doit s’ajouter une politique européenne de relance. Celle-ci s’orientera dans des secteurs d’avenir tels que l’énergie ou le numérique. Il sera mené en parallèle un certain assouplissement monétaire, qui enrayera le dogme de l’ « euro fort », inadapté, là encore, au impératifs de compétitivité. Un policy mix franco-européen de cette nature paraît plus que jamais la réponse adaptée à une crise si douloureuse que côtoient, tous les jours, nos concitoyens européens.
Aujourd’hui, l’Europe ne parle plus aux citoyens. Elle apparaît comme un problème, alors qu’elle constitue la solution. Le rapprochement des Etats-membres ne peut s’opérer que par le transfert de compétences à une Commission engagée non pas au service d’un indice d’inflation, mais à celui des peuples de notre Vieux Continent, à travers le soutien à une nouvelle croissance que favorisera la Commission Schulz. Ouvrir une nouvelle page, relancer la construction européenne, c’est voter pour les listes du Parti Socialiste Européen, c’est voter pour Martin Schulz. L’avenir des Européens se joue le 25 mai. »
Vincent Malapert
@VincentMalapert