Nous devons améliorer la justice sociale et les droits des travailleurs, la responsabilité démocratique de l’UE, et lutter contre le chômage des jeunes. L’Europe sera plus forte dans les cinq années à venir si elle soutient des politiques adéquates en faveur d’une forte relance durable, avec des emplois plus nombreux et de meilleure qualité, et avec le soutien démocratique populaire. Européens, allez voter.
Texte conjoint de Bernadette Ségol, Secrétaire générale de la CES, et Martin Schulz, Président du Parlement européen
Les futures élections européennes qui auront lieu en mai seront cette fois différentes, et les politiques européennes doivent elles aussi évoluer en faveur d’une économie plus forte et d’investissements plus ciblés, axés sur le progrès social, affirment Martin Schulz et Bernadette Ségol.
Nous devons améliorer la justice sociale et les droits des travailleurs, la responsabilité démocratique de l’UE, et lutter contre le chômage des jeunes.
Les gens croient de moins en moins à la capacité et à la volonté des institutions démocratiques de prendre des mesures. L’austérité étouffe de nombreux pays de la zone euro. Des mesures urgentes doivent être prises pour donner de l’oxygène à l’économie et redonner espoir aux gens: des mesures que le Parlement européen et la Confédération européenne des syndicats réclament depuis le début de la crise.
Au début de la crise, on nous a promis que l’on reprendrait le contrôle des finances, afin de servir l’économie réelle. Cette promesse n’a pas été tenue.
Les gens ordinaires ont supporté le coût de la crise, mais il reste beaucoup à faire pour réguler à nouveau le secteur financier. Nos citoyens continuent de soutenir les banques et de donner des garanties aux nations en difficulté.
Dans de nombreux pays de l’UE, les gens sont forcés d’accepter des réductions drastiques des salaires et des retraites, les droits des travailleurs sont attaqués et le chômage atteint des niveaux insupportables. Les inégalités et le travail précaire augmentent.
Nous voulons mettre un terme aux décisions qui affectent tout le monde et sont prises à huis clos, sans transparence et légitimité démocratique. Les décisions doivent être prises dans l’intérêt de tous et elles doivent respecter une approche basée sur les droits.
La Troïka devrait être radicalement restructurée et les institutions démocratiquement élues jouer, un rôle central. C’est ce que demande le Parlement européen depuis le début de la crise.
Nous avions prédit que l’austérité aveugle était dangereuse et contreproductive. Les mesures d’austérité étouffent la croissance économique, ce qui réduit les recettes et accroît la dette publique.